Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez | 
 

 L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Amaël Yefahlan
Amaël Yefahlan
jeune arriviste en Ulthuan, soyez gentils

un Elfe unique.




△ MESSAGES : 40

△ ICI DEPUIS : 28/08/2011

L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ Empty
MessageSujet: L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤   L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ EmptyMar 30 Aoû - 13:01

La cantilène suave d’une solennité mystique, une hymne aux déshérités, audible à ceux qui savaient entendre au-delà de l’acoustique. Elle était une ode ineffable dont la composition demeurait encore trop auguste pour être retranscrite par la grâce elfique. Ils étaient encore un peuple trop indigne, condamnés à admirer l’art dans toute sa somptuosité, à s’en inspirer pour n’en faire qu’une pâle reproduction.

Il avait interrompu ses recherches pour l’écouter, ce chant des Phoenix qui avait transcendé le mutisme délétère des bois. Il l’avait ouïe entre deux brises glaciales et s’était laissé bercer par ses somptueuses vocalisations. La pureté de ces créatures ailées était une source d’inspiration pour quiconque les considérait à leur juste valeur, il était impensable d’ignorer leur mélopée. Amaël ne s’y était pas dérobé et avait quitté la condensation de la brume pour retrouver la clarté de la côté, au sommet d’une falaise dont la base était sauvagement fouettée par les flots capricieux. Le paysage aurait été à peindre, à l’Ouest, un pan de la forêt à demi camouflé par la nébulosité, endroit d’où provenait la mélodie. A l’Est, l’on distinguait la silhouette d’un village où l’activité marine battait son plein, où le travail primait sur le rêve. Enfin, face à lui, l’immensité du grand bleu et les nuances opalines de son écume. Les côtes ruisselaient de beauté, un équilibre avec le sinistre de l’intérieur de ses terres dans lesquelles l’on se sentait étouffer et désespérément méfiant. Il était parfois bon de trouver du réconfort dans un endroit qui ne semblait pas en détenir, cette brève pause était un instant de répit dans sa quête aux herbes médicinales. Le jeune homme s’était en effet embesogné dès les premières lueurs de l’aube pour outrepasser les lisières d’Avelorn et cueillir des herbacés qui ne poussaient que dans cette région du royaume. A défaut d’être subventionné par plus influent que lui – faute de légalité – il était contraint de soulager ses réserves par ses propres moyens, en allant les dénicher à leur source. Heureusement, certains voyageurs lui offraient les plantes qu’ils avaient pu trouver durant leur pèlerinage en guise de rétribution, ce qui lui permettait de ne pas s’éloigner trop souvent de son dispensaire qu’il abhorrait abandonner trop longtemps, sauf cas de force majeur. De plus, certains ingrédients ne se trouvaient que dans les profondeurs de Nagarythe ou dans celles de Tiranoc, des endroits dans lesquels toute personne sensée éviterait de risquer sa vie. Un mage tel que lui n’était certes pas sans défense, mais face à des antagonistes surentrainés qui auraient vite fait de lui trancher la carotide, il avait peu de chance. Au-delà des problèmes d’équité, œuvrer par la violence était un concept depuis longtemps évité par l’elfe et dont il n’usait qu’en cas d’absolue nécessité. Le dialogue était encore la meilleure des solutions, pour ceux qui en connaissaient encore le sens.

Les chants s’étaient arrêtés, signe qu’il était temps de reprendre le travail. Amaël contempla une dernière fois l’horizon qui lui était offert, avant de se redresser et de s’enfoncer à nouveau parmi la sinistre végétation. Rapidement, il retrouva les ténèbres de cette forêt qui portait si bien son nom, mais continua de s’y enfoncer non sans prudence. L’oreille attentive à la moindre résonance suspecte et l’œil en plein balayage de l’environnement, il connaissait bien les dangers qui pouvaient rôder dans les parages pour les avoir exploré plus d’une fois. Seules certaines plantes semblaient rire de lui en changeant fréquemment d’endroit et il mettait parfois de nombreuses heures avant de tomber sur une pousse. D’ailleurs, une teinte criarde attira son attention, le pourpre d’une grappe de pétales qu’il caressa du bout des doigts. Il authentifia aisément la fleur, du Lythrum Salicaria, excellente pour soulager les crispations musculaires des souffrants si elle était ajoutée à d’autres variétés. Il creusa légèrement la base pour en extirper aussi les racines, puis il glissa le spécimen dans sa besace, profitant de l’occasion pour saisir son journal. Il vérifia la liste qu’il avait dressée la veille en fonction de la priorité, et il semblait qu’il lui faille partir en quête d’un genre capricieux qui poussait sur les hautes branches des arbres. Motivé malgré la difficulté, il se remit en marche dans le calme narcotique des lieux, qui semblaient d’ailleurs, un peu trop calmes à son goût…

Soudain, des vociférations vinrent à ses tympans. Qu’était-ce ? Le mage se fit immobile. Des injures, des coups d’assauts, tous les indices d’une vive querelle. A entendre les procédés verbaux utilisés, il s’agissait sans nul doute d’elfes sylvains, mais contre qui se battaient-ils ? Endoctriné par la curiosité, le sylphe se dirigea vers les voix, jusqu’à surprendre une scène pour le moins surprenante. A moitié camouflé au revers d’un épais tronc d’arbre, ses prunelles verdoyantes aperçurent une unité d’elfes de cette région, qui semblaient tenir rancune à un être isolé et qui n’était certainement pas de leur nation. Cible des différentes armes des sylvestres, une jouvencelle – qui n’était certes pas dépourvu de répondant – s’était retrouvée prise en étau par ses assaillants. Que se passait-il ? Le pacifisme de ce peuple était pourtant reconnu au-delà des frontières, ils avaient généralement de bonnes raisons de faire preuve d’agressivité envers l’un de leurs homonymes. Qu’avait donc fait cette femme, qui était-elle, tant de questions qui resteraient à jamais sans réponse si le seul témoin du spectacle se contentant d’observer. Puis, un spasme de surprise traversa le corps d’Amaël lorsqu’il s’attarda sur la physionomie de la demoiselle. Ses yeux se plissèrent instinctivement pour mieux la distinguer, un étrange sentiment l’envahit. Il la connaissait, il était prêt à en mettre sa main à couper, mais… D’où ? L’aurait-il déjà soignée, à sa clinique ? Non, ce n’était pas l’une de ses patientes, cependant elle ne lui était aucunement anonyme. Peut-être que s’il avait la possibilité de s’approcher, la mémoire lui reviendrait. Quoi qu’il puisse en être – connue ou non – il ne pouvait décemment pas assister à un homicide sans réagir, il y avait déjà trop de martyrs pour l’y ajouter. De plus, sa notoriété de guérisseur s’était amplement répandue chez les sylvains pour avoir élu domicile dans leur forêt, ceux-ci avaient pour la grande majorité accepté sa présence et cautionné ses actes. Ceci étant, il pouvait peut-être les dissuader de faire couler le sang – en espérant que ce ne soit pas déjà le cas.

La nymphe était à présent au sol, à la merci des arcs et épées. Sans réfléchir d’avantage, Amaël sortit de sa cachette pour s’interposer entre les deux camps, manquant d’ailleurs de voir un archer décocher sa flèche sous la surprise. Mains en évidence pour prouver sa volonté de conversation, il fit résonner son doux phonème.


« Allons, chers cousins, je ne pense pas qu’un combat à six elfes graciles contre une dame seule soit très équitable. Pourquoi intentez-vous à sa vie ? »

L’un des sylvestres donna suite, prétextant que la victime s’était trop souvent improvisée chasseresse sur un territoire qui était le leur. Plus que cela – disaient-ils – elle était source d’une aura noire, qu’ils estimaient néfaste et de mauvaise augure. Vérité ou allégation pour justifier leur colère ? Si cela semblait quelque peu tiré par les cheveux, il y avait tout de même des limites de territoire à respecter, même au milieu des bois. Le mage ne put s’empêcher d’observer la sylphide en question un court instant, avant de reprendre ses positions, priant pour que l’échappatoire de tout ceci soit pacifiste.


« Vous ne pouvez blâmer un être vivant de vouloir se sustenter, plus que de la provocation il s’agit de survie. Certains de vos visages me sont familiers, je me souviens vous être déjà venu en aide par le passé. Je vous en prie, ne me faites pas faillir dans mon devoir en laissant cette femme à la mort… Permettez-moi de l’emmener et de veiller à ce qu’elle ne revienne plus ici. »

Le silence de la réflexion s’éleva dans les airs, les guerriers prêts à occire au moindre signe de leur chef. Celui-ci chercha la faille dans le regard du mage, mais il ne put y trouver que véracité. Tous deux se connaissaient, la bonne volonté d’Amaël n’était plus à démontrer avec l’altruisme dont il faisait quotidiennement preuve. Il avait la farouche envie de sauver cette mystérieuse demoiselle, même s’il risquait de le regretter par la suite. Fort heureusement, les sylvains abdiquèrent, condamnant l’intruse à ne plus jamais croiser leur route à moins de n’en payer les frais. Puis, sous une brise de méfiance, ils disparurent , mais en viendraient certainement à vérifier leur départ. Néanmoins soulagé, le brun laissa échapper un frêle souffle entre ses lèvres, puis se tourna en direction de sa protégée du jour. Il s’approcha de quelques pas puis se positionna à sa hauteur pour vérifier si blessure il y avait d’une voix emprunte de chaleur.

« Vous allez bien ? »
Revenir en haut Aller en bas

Lilyena Nólatári
Lilyena Nólatári

un Elfe unique.




△ MESSAGES : 161

△ ICI DEPUIS : 16/08/2011

L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ Empty
MessageSujet: Re: L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤   L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ EmptyMar 30 Aoû - 19:27

Les régions de l’Ulthuan étaient incontestablement les plus belle que les Dieux avaient put créer, là où notre peuple était censé vivre en paix et sérénité… S’il n’y avait rien à redire sur les paysages, en revanche les Dieux s’étaient trompés sur le dernier point. Comment pourrions-nous tous vivre en paix après les siècles passés qui laissait une saveur amère dans nos esprits ? Et dans le mien. Mon peuple avait été chassé de ces terres sacrées, et c’était pour elles que l’enjeu se dessinaient aujourd’hui. Récupérer ce que l’on avait perdu, quoi de plus normal ? Pour moi c’était tout ce que je revendiquais, ne voulant que faire comprendre aux autres Elfes que le peuple des Elfes de la Nuits méritait aussi de vivre en ces terres. Alors puisque la guerre était inévitable, je m’étais résolu à la mener de moi-même. Ce n’était pas pour rien que je combattais chaque jour à ce qui me paraissait juste. Si je n’étais pas toujours un modèle d’exemplarité et de bonté, je savais que ce que je faisais n’était pas inutile et anodin. Si cela impliquait de tuer, ce n’était rien d’autre que la fatalité, une manière de parvenir à mes fins. Même si en dépit de ce que l’on pourrait penser, ce n’était pas toujours un plaisir que d’arracher une vie. Mais une vie pour une vie… Combien d’entre nous avait été tués et persécutés alors que nous avions sauvagement été chassés de ces terres ? Je n’oubliais pas ce passé appartenant à la mémoire de ma famille qui me faisait dire que mes actions étaient entièrement justifiée.

Admirant avec un émerveillement certain et des yeux semblables à ceux d’une petite fille –ce qui aurait de quoi faire douté de mes 3000 années et quelques poussière – je regardais l’horizon se dessiner à travers la mer d’un bleu azur me rappelant la couleur des yeux d’un être que j’avais jadis aimé. Mon arc et mes flèches sur le dos, mon épée fièrement accrochée à ma ceinture, je m’étais nichée dans un arbre de manière à pouvoir observer les alentours plus facilement. D’où j’étais je pouvais tout voir, la mer d’un côté, et la beauté des paysages de l’autre. Cependant, il suffisait de descendre à peine quelques branches plus bas pour me plonger dans la brume de la forêt Cothique. Il faisait jour et pourtant cette dernière avait de quoi faire plonger la sombre forêt dans l’obscurité. Ce qui m’arrangeais en fin de compte car il était assez rare que mes agissements s’effectuent en pleine journée. Je savais que beaucoup était mal à l’aise dans la nuit, ce qui n’était pas mon cas et me faisait un avantage sur mes potentiels ennemis.

Je n’étais pas la bienvenue ici, et pourtant je revenais désespérément dans ce lieu dans l’espoir de trouver l’assassin de mon frère. Son décès me rongeait de l’intérieur, je savais que j’aurais extrêmement du mal à m’en remettre, tant bien qu’il était déjà mort depuis plusieurs décennies. Mais perdre son jumeaux, sa moitié, n’était-ce pas comme un peu se perdre soi-même ? Parfois c’est ce dont j’avais l’impression alors que j’errais désespérément sur les lieux de son dernier souffle de vie.

J’étais bien loin d’être en bon terme avec le peuple de cette forêt qui tentait désespérément de me chasser définitivement de leurs terres. Tant bien que pour moi elles étaient à tout le monde. Ce que je ne supportais pas avec les Sylvains, c’est qu’ils s’appropriaient Cothique et Avelorn oubliant que jadis nous aussi étions des habitants de ces forêts. Pour moi chacun devrait être libre d’aller où il voulait, c’était ce que je faisais, en dépit que ça ne pouvait pas plaire à certain. Dont en l’occurrence les Sylvains qui considéraient ma présence comme étrangères et néfastes. Si au début je ne leurs avait fait aucun mal – enfin du moins pas à ceux que je ne tenais pas responsable d’avoir tué mon frère – en revanche c’était eux qu’ils m’en avaient fait. A plusieurs reprises, si bien que désormais je ne baissais pas les armes et attaquaient dès qu’il le fallait. Ils l’avaient cherché, et ils m’avaient trouvé. Un peu trop bien même puisque je ne lésinais pas sur les moyens de me défendre. Mon seul but était d’apporter ma vengeance personnelle à ceux qui s’en était pris à Tael, si bien que quoi qu’il fasse, je ne quitterais point ces lieux. Je reviendrais toujours lorsque l’envie m’en prendra. Toujours et ce jusqu’à ce que je rende justice. Enfin ma justice à moi du moins.

Mais ça, les Sylvains ne le comprendront probablement jamais. Alors que je m’étais décidé à interrompre ma contemplation vertigineuse au sommet d’un gigantesque arbre, j’étais redescendue. J’aurais peut être du montrer d’avantage de prudence, mais j’étais assez téméraire et avançais toujours droit dans le tas avant de réfléchir. Ce qui pour ce coup là avait été une faiblesse. Prise au dépourvue à l’atterrissage, une bande d’une dizaine d’Elfes m’encercla munie de leur arc et flèches toutes rivées sur moi. « Cette fois nous t’aurons sorcière. » Me menaça l’un d’entre eux avec un ricanement strident, visiblement ayant pour effet de me faire peur. Sauf que ce fut tout l’inverse et au contraire m’extirpa un léger rire. « Il en faudra plus que ça pour m’impressionner chéri. » Lançais-je perfide avant de finalement sauter pour saisir une branche par-dessus ma tête et m’élancer à faire un bon quelques mètre plus loin en dehors de leur cercle. Maintenant, il ne me restait plus qu’à courir, et vite. Ce que je ne tarda pas à faire, ne réfléchissant pas, sentant déjà les Elfes empoigner leur chevaux et me rattraper de peu. J’évitais quelques flèches alors que je me hasardai à en lancer à l’aveuglette de mon côté. Visiblement je visais bien puisque le plus proche tomba à terre, alors que l’un d’entre eux courra à son secourt pendant que les autres continuait de me poursuivre.

Je ne sais combien de temps cette chevauchée dura, mais ce qui était certain c’est qu’elle s’éternisa sur plusieurs bon mètre alors que les cavalier probablement grâce à leur bêtes, finirent par me rattraper, descendre leur monture m’encerclant de nouveau en faisant face. A terre, je brandis mon épée, gardant la tête haute coute que coute car jamais je ne me plierais face à l’ennemi qui me menaçait avec son arc, enfin leurs arcs. « Des menaces ? C’est tout ce que vous savez faire ? » Renchérissais-je provocante à souhait. Mon sale caractère me perdra un jour, et peut être bien même aujourd’hui puisque l’un d’entre eux n’hésita pas alors à m’envoyer une flèche en plein cœur. « Je doute qu’il y ait quelque chose de bon là-dessous, mais en tout cas il n’y survivra pas longtemps. » Ajouta-t-il alors que la douleur lancinante me coupait le souffle. Il ne m’avait pas touché le cœur – ou ce qu’il en restait – mais de peu, ce qui n’empêchait pas que j’étais touché, gravement touchée. La situation était critique, mais quoi qu’il advienne je n’en perdais pas mon sang froid. « C’est … tout … ce que… vous savez faire. » Je hachais mes mots car mon souffle était en train de me manquer. Mes dernières paroles ne leur plurent visiblement guère puisque l’Elfe qui venait de me lancer une flèche – toujours le même, celui au sourire vicieux – m’en lança une autre, et cette fois ci en plein cœur. Ce dernier geste me provoqua un long râle de douleur qui fit visiblement beaucoup rire ces messieurs alors que j’étais pliée en deux, la tête baissée, essayant d’arracher les deux flèches que j’avais reçue en pleine poitrine. Pour le coup j’aurais peut être du me taire… La situation était vraiment mauvaise, s’ils continuaient ainsi ils allaient m’achever. Comme ils l’avaient fait avec mon pauvre frère…

« Alors on fait moins la maligne maintenant ? » Et ils se mirent à rire encore et encore plus fort alors que je sentais ma tête tourner face à la douleur presqu’insurmontable. Mais rien ne l’étais vraiment, je savais que je pouvais trouver la force de me relever. L’unique question était de savoir si je le voulais réellement ? Je n’en étais pas tellement certaine, après tout par moment ma vie me semblait bien fade depuis que j’avais perdu ma moitié. Vivre ne me procurait plus une joie similaire qu’à jadis. Cependant, en dépit de ce que je voulais, le sort en voulu autrement lorsqu’un individu s’interposa dans ce conflit… A terre, au sol, je pouvais à peine distinguer de qui il s’agissait, ce qui était certain c’était que sa voix n’était pas tout à fait inconnue alors qu’à ma grande surprise il vint prendre ma défense. Ce n’était pas le genre de chose dont j’étais habitué. J’étais généralement assez solitaire et peut de gens venait à me clamer gain de cause, peut être était-ce du au mal que j’avais put déjà faire ? Sans doute, mais que l’on m’accorde un peu de grâce – pour une fois – n’étais pas quelque chose de déplaisant après tout. J’essayais de me relever, bien qu’agonisante, pour essayer d’apercevoir le visage de l’Elfe venant à ma rescousse, quoi que brouillé par ma vision lancinante. Ma tête tournais toujours j’essayais de m’appuyer sur mes paumes pour distinguer ses paroles alors que les suivantes me frappèrent. « Permettez-moi de l’emmener et de veiller à ce qu’elle ne revienne plus ici. » Si j’aurais été suffisament en état j’aurais probablement rit de cette éventualité peut être pas possible tant que je n’aurais pas atteind mon but, mais restant silencieuse je regardai la bande de Sylvains capituler me regardant à terre avec une certaine fierté. « Je … reviendrais … » Prononçais non sans difficulté dans un murmure alors qu’ils étaient déjà partit, loin. Enfin pas tant que ça, les connaissant je savais qu’ils ne tarderaient très certainement à ressurgir si je restais toujours dans les lieux. Mon corps ne les quitterais probablement pas, mais qui sait peut être que mon esprit oui ? J’étais affaiblit et prenais sur moi pour supporter la douleur, toujours pliée en deux alors que j’entendis la voix de l’homme venu à ma rescousse me parler. Celle-ci était douce, réellement, et peut habituelle à entendre pour des gens venant d’un peuple soit disant « indésirable » comme moi. Du moins c’est de cette manière là que l’on nous qualifiait généralement, à ma grande colère.

Je leva doucement la tête pour faire face à l’Elfe et reconnaitre ses traits déjà vus auparavant. Mais ce n’était pas ce qui me troubla le plus en le regardant, d’avantage la couleur de ses yeux d’un bleu aussi clair que ceux qui me manquait tant et celui de cette même mer que j’avais quelque temps auparavant même contemplé. Perdue dans mes songes je n’avais même pas répondu à sa question qui se pendant trouvait réponse dans ma main ensanglanté lorsque j’allai toucher mes plaies douloureuses ce qui m’arracha une grimace alors que j’essayais de me remémorer où j’avais put bien voir cet homme. Je le connaissais ça c’était certain, mais avec tout mes voyages et périples de là à me rappeler exactement d’où c’était plus difficile. « Je… Je suis blessée… » Murmurais à voix basse parce que parler s’avérait être un effort de plus alors que je sentais ma tête tourner d’avantage et m’emporter de plus en plus loin dans ce qui serait peut être bientôt de l’inconscience. « Merci… » Réussis-je à prononcer d’une voix de nouveau très faible en sentant mes paupières se fermer d’avantage.




Revenir en haut Aller en bas

Amaël Yefahlan
Amaël Yefahlan
jeune arriviste en Ulthuan, soyez gentils

un Elfe unique.




△ MESSAGES : 40

△ ICI DEPUIS : 28/08/2011

L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ Empty
MessageSujet: Re: L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤   L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ EmptyMar 30 Aoû - 23:06

Un susurre qui prêta presque le mage à faire risette. Elle se risquait d’avantage sur le sentier de la provocation en dépit des circonstances dont elle ne jouissait pas des faveurs. Son opiniâtreté était certes remarquable, mais elle devait prendre garde à ne pas basculer dans l’absurde pour des soucis de fierté. Le plus intelligent était celui qui restait en vie, après tout, et il n’était guère ébahi qu’elle se soit attirée les foudres des sylvestres si son éloquence manquait de subtilité. La rhétorique demandait de l’entrainement et était un art bien plus ardu à manier que celui de l’épée. Néanmoins, elle avait de la témérité à revendre… Mais à quel prix ? Celui de deux projectiles aiguisés dans l’abdomen.

La candeur de la question d’Amaël servait plus d’usage de politesse qu’une véritable interrogation. Qui, avec son buste meurtri en deux endroits, pouvait aller bien ? Les flots sanguins parlaient d’eux-mêmes, l’eurythmie martelant et la respiration saccadée de la sylphide également. Les prunelles céladon du jeune homme scrutèrent minutieusement ce qu’il pouvait voir des blessures, omettant littéralement ce sentiment de déjà-vu qui l’avait submergé peu de temps avant. Il ne remarqua pas non plus l’intérêt qu’elle portait à la teinte de ses iris, ni même le frêle temps de réaction avant qu’une réponse ne s’échappe de ses lippes ankylosées par la narcose. L’évidence même, il aurait fallu être atteint de cécité pour ne pas remarquer les conséquences de l’échauffourée précédente. La langueur la gagnait, il n’y avait pas de temps à perdre s’il voulait conserver la flamme de son existence avant qu’elle ne se dissipe. Une fois de plus, nulle distinction ne serait faite au patient présent entre ses mains. Il ignorait tout d’elle, sa provenance, son histoire, ses péchés, ses raisons, ses idéaux… Mais tout ceci n’avait aucune importance, la charité n’avait nul besoin de raisons, le devoir nul besoin de rétributions et l’hésitation nulle place dans les mœurs du guérisseur. Peut-être pourrait-elle le lapider de ses flèches au réveil, le malmener de toutes les injures du royaume, mais il n’en aurait cure. Il n’y avait que sa vie qui avait de la valeur, trop d’importance, qui qu’elle puisse être, pour être délaissée à l’orée de ce monde. Il ne le permettrait pas, jamais. Délaissant sa besace, il l’étreint délicatement de manière à l’allonger, ne gardant que le haut de son corps contre lui. L’un de ses mains alla soutenir sa nuque, ses lèvres quant à elles, se posèrent près de son oreille pour y murmurer d’un timbre rassurant.


« Là, n’ayez crainte. Prenez du repos… Dormez sans peur, je m’occupe de tout. »

Telle la berceuse réconfortante d’un chaperon, il espérait l’apaiser dans son sommeil. Lorsqu’il la sentit rapidement prendre son essor pour le pays des songes, il retira avec dextérité l’attirail présent dans son échine pour mieux l’aliter. Une fois le matériel sagement posé sur le côté, il l’allongea, prenant garde à déposer sa tête comme le plus altérable des cristaux. A présent qui lui serait impossible de subir la douleur physique, il pourrait œuvrer sans inquiétude, non sans perdre prudence sur la régularité du pouls de la jouvencelle. Sans perdre un instant, il saisit la première tige, régulant sa force brute pour retirer la pointe de son thorax sans l’endommager plus encore. A la suite de quelques secondes de lutte, il parvint à l’extirper, puis en fit autant avec la deuxième. L’hémoglobine chaude vint furtivement souiller ses mains, une texture et des effluves devenues simples formalités dans son quotidien. La cataracte écarlate qui fluait jusqu’au sol devenait conséquente, bientôt, son organisme n’aurait plus suffisamment de cet ichor pour survivre. Sans incertitude aucune, sa paume se blottit contre les excavations sanguinolentes pour en bloquer partiellement l’entrée, puis, toute sa volonté fut mobilisée. La ferveur de ses émotions se transcenda dans son potentiel mystique, transi de concentration et d’espoir, il laissa toute la bénédiction de son être panser les affres de la martyre. Il excommunia l’agonie, sommant silencieusement à la vie de demeurer dans son ôte. Ce n’était pas son heure, non, pas encore. Une nitescence étincelante naquit dans le creux de sa main, pure telle une âme immaculée. Les plaies vinrent à se ressouder, jusqu’à ce que nulle trace ne demeure sur son épiderme d’albâtre. Ce fut comme si tout ceci n’avait été qu’un mauvais songe.

Les doigts du mage caressèrent le faciès assoupi de la demoiselle, heureux d’avoir pu se rendre utile. Maintenant que l’urgence de la guérison s’était effacée, il put la contempler sans détours. Longues furent les secondes qui s’écoulèrent pour qu’il authentifie les moindres traits de son visage. Il parcourut ses souvenirs à la recherche d’indices, jusqu’à ce que… Des réminiscences lui vinrent. Les sombres cavernes des Drows, il y a plus de deux siècles. Cette sorgue durant laquelle il était parvenu à déjouer la vigilance de ses détracteurs. Cette nuit là, quelqu’un avait volé à son secours lorsque ses poursuivants étaient proches de le rattraper, les sanctionnant à coups d’épée avec une grâce sans pareille. Le sylphe en avait profité pour user de sa magie élémentaire, s’alliant à l’inconnu qui l’avait pris en pitié. Un bref combat, il n’eut le temps que de la remercier avant de reprendre sa course pour la liberté. Il n’avait vu son visage que peu de temps, malgré cela, il était resté encré dans sa mémoire comme la preuve que tout espoir pour l’avenir n’était pas perdu, l’altruisme subsistait encore à leur époque. C’était elle ! Il en était sûr à présent. La providence lui réservait décidément bien des surprises, et l’on pouvait dire que la situation était ironique. Il venait de lui rendre la monnaie de sa pièce par pure contingence, et il était particulièrement curieux d’en apprendre plus sur ce personnage atypique lorsqu’elle serait réveillée.

Il était temps de partir, du moins avant que les hôtes de ces bois ne reviennent sur leurs pas. Il installa l’arc et les flèches dans sa propre échine, avant de saisir délicatement l’inconsciente pour la porter dans ses bras. Il se remit ensuite en route en direction d’un endroit à la clarté plus présente et surtout, plus sécurité. Pour se faire, il se rapprocha des côtes, au seuil de la forêt, sous la vigilance de quelques arbres virevoltant au grès de la brise. Il redéposa la belle aux bois dormants sur un tapi de mousse sauvage qui ferait une alcôve idéale, le confort de la jouvencelle était primordial. Une fois convenablement installée, il veilla à laisser ses armes auprès d’elle, puis songea à que faire jusqu’à son éveil. Ses calots l’observèrent dans sa réflexion… En dépit de la panacée qu’il avait utilisée pour la soigner, il était plausible que la faiblesse et les crispations tiraillent ses muscles. Puisqu’il ne pratiquait pas la médecine à moitié, un philtre rapidement concocté serait de bon augure. Les litres de sang perdus créeraient peut-être un abaissement de sa température corporelle, pour y remédier, il avait déjà sa petite idée. Le jeune homme improvisa un bivouac, il installa un petit foyer dans lequel il créa une flamme dont la chaleur pouvait aisément atteindre la demoiselle. Assis sur une roche non loin de là, Amaël extirpa une petite coupole de sa besace dans laquelle il versa un peu d’eau de sa gourde. Il fit ensuite l’inventaire des herbacés qu’il avait déjà cueillies depuis le commencement de ses recherches aux lueurs de l’aube et usa de ses connaissances herboristes pour allier différents spécimens. Leurs bienfaits thérapeutiques soulageraient certainement les quelques maux qui tirailleraient encore la sylphide. Il fit infuser la potion, se laissant par la même occasion aller à la conjecture. Le temps s’était écoulé depuis leur première et dernière rencontre, mais une question demeurait encore dans l’esprit du guérisseur : pourquoi lui était-elle venue en aide face aux Drows, il y a de cela si longtemps ? Peut-être, exactement ce qui l’avait poussé à l’aider en ce jour, pour la simple volonté de le faire ? Il était peu probable qu’elle y ait trouvé un intérêt personnel, si ce n’est la satisfaction d’avoir vu les Drows privés de l’un de leurs atouts magiques.

Un rictus naquit à la commissure des lippes du haut elfe, amusé par de néfastes souvenirs auxquels il avait échappés. Elle était la preuve vivante d’un passé qu’il tentait encore de fuir, mais qu’il ne pouvait omettre totalement. Cela ranimait en lui les frayeurs d’une maitresse qui reviendrait peut-être quérir de son esclave, un jour ou l’autre. Il doutait qu’elle ait oublié son existence… Et comme l’inspiration était engendrée de la nostalgie ou des remords, le sylphe se saisit de son journal intime qui ne l’avait jamais quitté. Il se mit à la rédaction, patientant jusqu’à ce que meilleure compagnie que la sienne lui soit octroyée.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

un Elfe unique.




L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ Empty
MessageSujet: Re: L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤   L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

L'ironie d'un sauvetage casuel ¤ Lilyena Nólatári ¤

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Certains savoirs sont faits pour ne pas être sus ~ Lilyena Nólatári
» LILYENA◮ Celle pour qui la nuit n'a aucun secret
» LILYENA ◮ Et dans les ténèbres j'y trouverais peut être ma lumière
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Territoire des Elfes Sylvains :: COTHIQUE :: Tor Ceyl-