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 IDRIL ♛ We would be lovers from the hill

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Idril Calmcacil
Idril Calmcacil

un Elfe unique.




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MessageSujet: IDRIL ♛ We would be lovers from the hill   IDRIL ♛ We would be lovers from the hill EmptySam 20 Aoû - 15:02


Idril Calmcacil
PRÉNOM(S) ◮ Idril NOM DE FAMILLE ◮ Calmcacil AGE PHYSIQUE ◮ L'elfe paraît très jeune puisque n'importe quel humain la confondrait sans mal avec une jouvencelle entrée dans les premières années de la vingtaine. AGE RÉEL ◮ Mais elle est en réalité âgée de 3 225 ans. LIEU DE NAISSANCE ◮ Idril est née à Tor Lothern, capitale de Caledor LIEU DE RÉSIDENCE ◮ Elle réside aujourd'hui dans les plaines d'Ellyrion mais ayant adopté un mode de vie nomade convenant mieux à son métier, elle ne possède pas d'adresse fixe. MÉTIER ◮ Maître d'Ellyrion depuis peu, elle élève avant tout des chevaux. SECRET ◮ Son statut de Maître d'Ellyrion récemment acquis reste un de ses secrets les mieux gardés. Elle ne veut pas qu'on risque de l'arracher à son existence tranquille en l'appelant au service du royaume. SITUATION ◮ Mariée. Depuis un peu plus de deux mille ans maintenant, Idril partage la vie d'Eladar Calmcacil. AVATAR ◮ Emilia Clarke GROUPE ◮ Haute-Elfe.


IDRIL ♛ We would be lovers from the hill 671283for
QUALITÉS ◮ Indépendante, Eprise de liberté, Fidèle, Dévouée, Intelligente, Rusée, Courageuse, Passionnée, Charismatique.
DÉFAUTS ◮ Ne supporte pas les contraintes, Solitaire (sauf avec Eladar), Froide, Autoritaire, Calculatrice, Méfiante, Possessive.
POURQUOI CE GROUPE ? ◮ Née de parents issus de l'aristocratie des Hauts-Elfes qui avaient pris une part active dans la Déchirure, elle a passé son premier millénaire à Tor Lothern. C'est lors de son premier voyage à Ellyrion qu'elle rencontre son futur époux, Eladar, qu'elle décide de suivre dans les plaines d'Ellyrion. Elle a vécu toute sa vie dans la société des Hauts-Elfes et n'a jamais remis ce statut en question.

ANECDOTE 1 ◮ Elevée pour devenir une dame de la cour de Tor Lothern, elle sait jouer de la harpe et chante plutôt bien. Elle ne s'en vante pas pour éviter qu'on lui demande de le faire.
ANECDOTE 2 ◮ Elle a l'habitude de ne posséder qu'une seule monture personnelle qu'elle choisit à la naissance et qu'elle garde durant tout la vie de l'animal. Son cheval actuel est une jument grise nommée Xien.
ANECDOTE 3 ◮ Son père a tenu à lui donner une formation militaire minimaliste mais qui lui a tout de même permis de découvrir que son arme préférée était le glaive elfique. Elle conserve le sien dissimulé dans ses fontes mais à portée de main en cas d'urgence.
ANECDOTE 4 ◮ Ayant passé son premier millénaire presque claquemurée dans la résidence de ses parents, elle a eu le temps de beaucoup lire et est en conséquence excessivement cultivée pour une elfe de son âge.



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MessageSujet: Re: IDRIL ♛ We would be lovers from the hill   IDRIL ♛ We would be lovers from the hill EmptySam 20 Aoû - 15:02

Mes convictions.

QUESTION 1 ◮ Comment considérez-vous les autres nations elfiques ? "Mon enfance et mon premier millénaire furent très encadrés par mes parents. Des aristocrates Hauts-Elfes ayant pris une part active dans la Déchirure. Pour cette raison, j'ai parfois de malheureux réflexes ou des schémas de pensée étranges. Un héritage encombrant. Je n'ai pas eu l'occasion de croiser beaucoup de Sylvains mais je les apprécie car mon mode de vie est relativement plus proche du leur que de celui de la majorité des Hauts-Elfes. Mes parents les considéraient généralement comme des tourne-casaques ayant préféré prendre refuge dans la forêt plutôt que d'affronter les problèmes. Je ne suis pas du tout de cet avis. Il suffit de les observer pour en prendre conscience. Le chemin qu'ils ont choisi a beau être différent de celui de mon peuple, je ne les méprise pas. On pourrait même dire qu'à présent, je suis plus à même de les comprendre eux que mes pairs. L'inverse est certainement vrai.
Quant aux autres. Quant aux sujets de Nagarythe et aux enfants des souterrains. Je ne leur nuierai pas intentionnellement. Je ne ferai pas couler le sang la première mais pour autant, je ne les apprécie pas. Le mieux pour tous est que nous suivions le cours de nos vie séparés encore quelque temps. Les blessures du passé ne sont pas refermées et la moindre rencontre équivaudrait à jeter de l'huile sur le feu. Je n'ai aucun désir de les rencontrer et je ne ferai aucun geste dans ce sens."

QUESTION 2 ◮ Avez-vous participé à la Déchirure ? Si oui, de quelle façon ? "La Déchirure était presque achevée quand je suis venue au monde. J'étais trop jeune pour m'y intéresser et j'ai très vite compris qu'il valait mieux pour moi rester en dehors d'un tel conflit."
QUESTION 3 ◮ Si un animal devait vous représenter, quel serait-il? "Probablement un chat sauvage. J'ai souvent entendu parler de mon côté solitaire et de mon mauvais caractère pour ne pas avoir la mauvaise idée de me comparer à une créature susceptible du moindre instinct grégaire. Qui plus est, il suffit de me regarder pour se rendre compte que n'importe quel autre félin serait une pure vantardise."
QUESTION 4 ◮ Quelles sont vos ambitions futures ? "Continuer ma vie ainsi que je l'ai mené depuis les deux dernières millénaire. Rien d'autre. Eladar, les chevaux et la liberté des plaines d'Ellyrion, je ne désire rien de plus."
QUESTION 5 ◮ Quelles sont vos plus noirs secrets ? "Lorsque j'ai rejoint mon mari, j'étais une jeune elfe promise à un jeune aristocrate. J'étais censée l'ignorer mais les cours ne sont pas le meilleur endroit du monde pour garder un secret. Je sais que mon départ a causé quelques remous diplomatiques entre les Numaën et sa famille, mais aujourd'hui l'offense a certainement été oubliée. "
QUESTION 6 ◮ Avez-vous jurez allégeance à l'un des souverains de Ulthuan ? Pourquoi ? "Autrefois j'aurais sans doute juré allégeance au Roi Phoenix. Aujourd'hui, je n'ai plus la foi en un quelconque avatar de la royauté. Je ne désire pas faire sédition et si il faut s'agenouiller devant Aethis pour lui plaire, je le ferai probablement. Du moment qu'il ne menace rien de vital dans mon existence, je n'ai cure de ce qui se passe à Tor Lothern. Aethis, Tyrion, Aenarion, Morathis, tous avaient beau se désigner d'un titre ronflant, ils restaient des individus poursuivant des croisades personnelles avec plus ou moins de succès, gouvernant avec plus ou moins de sagesse. Je ne veux pas me retrouver recrutée de force par un pouvoir politique pour accomplir les souhaits d'un individu fut-il couronné. Les rois se suivent et ne se ressemblent pas. Je souhaite rester loin des affaires de la cour pour profiter de ma vie."
QUESTION 7 ◮ Quels sont vos passes-temps ? "J'aime faire de longs voyages à cheval, découvrir de nouvelles régions, raconter de vieilles légendes au coin du feu lorsque nous bivouaquons loin de toute habitation alors que le feu projette des ombres fantastiques sur le visage des plus jeunes de notre caravane. Jouer de la harpe sous les étoiles enfin. Jouer de la harpe et chanter lorsqu'Eladar est mon seul public..."
QUESTION 8 ◮ Quelle est la plus belle région d'Ulthuan selon vous et pourquoi ? "Les Plaines d'Ellyrion. Pour moi, elles représentent mon émancipation, ma liberté et une vie idéale. Voilà deux mille ans que je parcours ce royaume et je ne parviens pas à me lasser. Peu importe le moment de l'année, peu importe le nombre de fois de traversées des ponts d'argent de Tor Elyr, le reflet de l'eau sur le métal ne cesse de m'émerveiller. Les vagues ourlées d'écume de la Mer Intérieure et le lac de Saroir. Je suis profondément attachée à mon foyer et je le protégerais au péril de ma vie si il vient à être menacé."
QUESTION 9 ◮ La plus grande peur que vous ayez ? Pourquoi ? "Peu importe que ma vie, mon petit univers soit bouleversé tant qu'Eladar reste auprès de moi. La seule perspective de le perdre me pétrifie sur place. Il est la personne la plus importante de ma vie, l'homme avec lequel j'ai passé les deux tiers de ma vie et je ne pourrais pas me passer de lui..."
QUESTION 10 ◮ Pensez-vous qu'il est possible de retrouver l'âge d'or que les Elfes ont connu durant un temps et d'avoir à nouveau, un peuple uni ? "Nous avons perdu notre droit à un Âge d'Or en tant que peuple unique lorsque nous avons mis fin à celui-ci en nous scindant en plusieurs factions pour des prétextes fallacieux. Je ne pense que le gouffre entre les différents sociétés elfiques sera un jour comblé. Mais pour autant, peut-être pourrons-nous retrouver un équilibre en apprenant à vivre ensemble? Je suis naturellement pessimiste quant à notre capacité à dépasser nos différences mais avec le temps peut-être saurons-nous oublier les vieilles rancoeurs et peut-être le pardon sera-t-il possible? "



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MessageSujet: Re: IDRIL ♛ We would be lovers from the hill   IDRIL ♛ We would be lovers from the hill EmptySam 20 Aoû - 17:37

l'histoire d'un Elfe
Idril arrêta sa jument Xien à mi-pente pour admirer le superbe panorama qui s'offrait à elle. Sous ses yeux, se déroulait la route qui devait les mener à Tor Elyr sous la forme d'un mine bandeau clair se détachant sur le vert émeraude des prairies d'Ellyrion. C'était un spectacle dont elle ne se lassait jamais... La façon dont la cité resplendissait dans le soleil du matin, l'éclat des ponts d'argent et l'écume de la Mer Intérieur. Elle ne venait en ces lieux qu'une fois par an et pour une raison bien précise mais à chaque fois elle ressentait le même émerveillement enfantin. Elle s'apprêtait à repartir lorsqu'une cavalière s'arrêta à son niveau...
"Dame Idril..." La voix était respectueuse. Presque révérencieuse. Elle appartenait à une jeune elfe qui les avait rejoint l'année passée et dont Idril peinait à se rappeler le nom tant elle se faisait discrète. "Oui?" "Est-ce vrai...? ce qu'on raconte sur vous, je veux dire? Que vous avez grandi à Tor Lothern et rencontré le Roi Phoenix?" Un sourire amusé apparu sur le visage de l'elfe blonde. Quelqu'un avait encore bavardé... Son regard se tourna vers la grande silhouette juchée sur le dos d'un étalon bai brun, envisageant un instant quelle pourrait être sa vengeance. Mais l'expression pleine de curiosité de sa jeune interlocutrice lui rappela qu'elle ne lui avait pas encore répondu. "Je suis bien née à Tor Lothern. Et j'y ai effectivement grandi. Quant à rencontrer LE Roi Phoenix, j'ai bel et bien vu Aenarion mais je ne suis pas certaine qu'il ait jamais su qui j'étais... Ensuite, j'ai quitté Caledor pour m'installer avec Eladar. Mes récits de la cour royale ne vous apporteraient pas grand chose, je le crains." La déception se lut dans les grands yeux clairs de la jeune elfe. "Oh... navrée de vous avoir dérangée, Dame Idril..." "Vous ne me dérangez pas. Si vous avez la moindre question, ne vous gênez pas pour la poser, je me ferai un plaisir de vous répondre." Le visage de la demoiselle s'éclaira soudain et un flot de remerciement embrouillés franchit ses lèvres avant qu'elle ne talonne son cheval et ne s'engage dans la pente à la suite de la colonne. Idril la regarda s'éloigner avant de reposer ses yeux sur la ville en contrebas. La beauté des lieux n'avait pas changé pourtant l'esprit de la Haute-Elfe n'arrivait plus à s'émerveiller. Son esprit était ailleurs, occupé par des souvenirs longtemps endormis...

Chapitre 1 :
En la ventana hay una hija

Elle traçait ses lettres d'une main malhabile, ses petits doigts crispés sur la plume d'oie, sa langue dépassant de sa bouche en une grimace de concentration presque douloureuse. Écrire était si compliqué. Et comme son travail paraissait gauche et fastidieux à côté de la calligraphie élancée et gracieuse de sa mère. Elle était sûre de ne jamais y parvenir. Une fois de plus, la plume perça le papier et Idril laissa échapper un juron involontaire dont elle sut immédiatement qu'il allait lui coûter cher. L'auteur de ses jours, assise à quelques mètres sur une banquette, sursauta violemment avant de vriller son regard bleu acier furieux sur elle. "Idril Numaën! Qu'est-ce que c'est que ce vilain mot?! Où l'as-tu appris?!" On aurait presque pu entendre le claquement des machoîres de l'enfant se refermant brusquement dans l'espoir illusoire de rattraper cette exclamation grossière. C'en était fait d'elle. Sa mère soupçonnait déjà que ses escapades dans le parc ne lui apportaient pas seulement de nouveaux savoirs sur la botanique et les insectes mais aussi des informations nettement plus intéressantes sur la façon dont interagissaient les adultes entre eux. Et elle semblait avoir le terrifiant pouvoir de lire la vérité dans les yeux de son enfant comme dans un livre. Elle se pencha d'ailleurs vers elle. "Aurais-tu été te promener du côté du corps de garde?" "Non, mère." Une main délicate, gracieuse même, attrapa le menton d'Idril entre deux doigts graciles mais fermes. "Ne me mens pas, jeune fille. Je sais précisément qui utilise ce genre de langage dans le voisinage..."
Il était inutile qu'on précise à Idril qu'elle avait fauté. Elle le savait parfaitement. La grossiéreté était un défaut récurrent chez son père lorsqu'il se trouvait en présence d'autres hommes d'armes mais il lui avait toujours dit qu'une demoiselle ne devait pas jurer comme un charretier. Une contrition sincère fit son apparition sur son visage et le sermon se transforma. "Je ne vais pas te blâmer pour ça. Tu apprends vite, nous n'y pouvons rien. Tâche de garder ce genre de savoir pour toi, à l'avenir, Idril, je ne tiens pas à ce que tu en fasses profiter qui que ce soit. Mais pour la peine, tu copieras dix lignes de plus." Un instant, la gamine envisagea presque de protester. Puis réalisa qu'elle risquerait de s'attirer un châtiment bien pire que celui que sa mère lui réservait pour le moment. Elle se tourna donc à nouveau vers cette maudite feuille de parchemin, prête à affronter son destin... Elle avait à peine reposé la main sur sa plume que la porte du couloir s'ouvrit pour laisser place à son sauveur...

Le père d'Idril était un Haut-Elfe qui était né et avait vécu toute sa vie au service de Caledor. Lorsque des dissensions étaient apparues au sein de son peuple il avait spontanément pris le parti de Tor Lothern et aujourd'hui encore il invectivait vivement "ces tournes casaques de Sylvains". Ascétique, la mine sévère, il avait acquis la réputation, méritée, de ne pas supporter le désordre dans les rangs de son unité de combattants. Mais pour sa petite fille, il était un père aimant, attentif, peut-être un peu permissif. Lorsque son enfant l'aperçut dans son armure étincelante, elle lâcha ses travaux pour courir vers lui, ignorant totalement le cri de sa mère. "Papa!" L'homme la souleva du sol pour la faire tourner dans un scintillement de cheveux blonds. "Bonjour, princesse! Comment vont les deux plus jolies dames elfes de l'Ulthuan aujourd'hui?" "Bien! Maman me faisait faire mes lettres!" "Maman te fait faire tes lettres, Idril. La leçon n'est pas encore terminée. Ta fille a appris de nouveaux mots, melmë." "Lesquels?" "Demande donc à tes gardes, ils sauront t'aiguiller." Une expression de surprise apparut sur le visage de son père, rapidement remplacé par le visage du commandant qui s'adressait à ses hommes, son regard accrocha celui de sa fille. "Ce n'est pas un langage qu'on droit trouver dans la bouche d'une Dame ça, pitya... Enfin, je suppose que ta mère t'a déjà expliqué qu'il s'agit d'un savoir que tu dois garder pour toi." Il la reposa par terre avant de s'accroupir à sa hauteur pour lui tendre un paquet enveloppé dans une soie arachnéenne, se releva, lui ébouriffant les cheveux au passage avant de se diriger vers sa femme. Sa fille nota son expression et la joie provoquée par ce présent imprévu s'effaça. Elle connaissait parfaitement cet air soucieux. Elle savait ce qui lui était associé. La Déchirure. Tous les adultes n'avaient décidément que ce mot à la bouche... Battant en retraite vers sa chambre en courant, ses petits pieds nus semblant à peine effleurer les dalles de pierre du couloir, elle retrouva son havre de paix avec plaisir. À peine âgée de six ans, Idril avait déjà le désir de laisser le monde derrière elle...

Interlude
Le premier millénaire d'Idril s'était avéré décevant. Ses parents l'avaient gardé claquemurée loin des troubles de la politique en attendant que la triste période du règne de Morathis s'achève. C'était du haut d'une tour d'ivoire que la jeune elfe avait observé le monde qu'elle souhaitait tant découvrir se déchirer en factions diverses. Pour l'épargner, pour la garder à l'abri de tous les dangers ses parents affectueux, attentionnés avaient transformé sans le vouloir leur amour en prison, la cantonnant dans le rôle de la demoiselle elfe qui attendait à la fenêtre qu'un prince charmant daigne venir la libérer. Elle avait encore du patienter que les premières décennies du règne de Tyrion se soient écoulées sans heurts pour que ses parents retrouvent un peu de confiance dans le monde et laissent plus de liberté à leur fille unique. Le joyau que leur avait apporté la vie. Un joyau bien terne puisque après des années de captivité, Idril voyait encore sa liberté limitée par les hautes murailles de Tor Lothern. Pour tenter d'adoucir un peu sa peine, de s'amender du préjudice subi, sa mère réussit à convaincre son père de l'emmener avec lui, lorsqu'il partirait acheter des chevaux dans les plaines d'Ellyrion. Et c'était donc là qu'Idril se trouvait...

Enfin elle profitait un peu de sa vie. Enfin elle voyait Ulthuan autrement que depuis sa fenêtre. Son champ de vision s'était enfin élargi. Pour la première fois depuis plus de mille ans, elle se sentait enfin libre, émancipée. Elle traversa les ponts d'argent de Tor Ellyr avec émerveillement, s'arrêtant même un instant pour regarder les reflets de l'eau cristalline sur le métal. Rappelée à l'ordre par son père, pour qui le voyage n'avait rien d'un séjour d'agrément elle écarta sa monture de la rembarde et le rejoignit au trot pour pénétrer dans la capitale du royaume des plaines. Elle ignorait alors que pour elle, cette expédition allait tout changer.

Chapitre 2 :
Promise me we will live underneath the stars.

Idril était fascinée. Elle n'avait jamais vu tant de gens et de chevaux réunis au même endroit. Elle naviguait à travers une foule bigarrée d'elfes issus de tous les horizons. Elle ne savait pas par où commencer... Les images, les bruits, les odeurs, tout était passionant. Son père lui avait permis de faire le tour du marché pendant qu'il négociait ses montures avec son interlocuteur préféré, Eladar Calmcacil. La jeune elfe avait filé sans poser de questions mais à présent sa curiosité à propos de la vie de son père la tenaillait et elle finit par revenir sur ses pas, remettant l'exploration de Tor Ellyr à plus tard, se réjouissant d'avance de la perspective d'assister à un marchandage dans les règles. Elle avait presque rejoint son père lorsqu'elle aperçut pour la première fois le Maître d'Ellyrion avec lequel ce dernier traitait... Dans sa tête, Eladar Calmcacil avait toujours été une version cavalière de l'auteur de ses jours. La personne qu'elle découvrait à présent n'avait rien à voir avec son géniteur. Il était plus grand et d'une carrure nettement plus imposante. Sa façon de vêtir ne ressemblait à rien de ce qu'Idril avait déjà vu. Il se déplaçait avec assurance et même d'où elle était, elle pouvait percevoir la rumeur grave de sa voix. Toute sa personne constituait une nouveauté follement exotique et elle eut spontanément envie d'en savoir plus. Elle se rapprocha de son père pour découvrir les deux hommes en grande négociation. Aucun d'eux ne prit d'abord conscience de sa présence mais Eladar Calmcacil finit par s'arracher à la contemplation de ses bêtes pour tourner ses yeux vers elle. Il y eut un moment de silence. Son père crut probablement d'abord avoir gagné le marchandage avant de se rendre compte que ce n'était pas la raison de l'absence de réaction de son interlocuteur. L'interrogation rapidement remplacée par une véritable panique gagna son visage. Idril ne s'en aperçut même pas...

Lorsqu'elle revenait sur ses évènements, elle se trouvait toujours incroyablement stupide. Déstabilisée par sa propre réaction, elle n'avait réussi qu'à bégayer lamentablement son nom avant de s'excuser et de prendre la fuite d'une façon fort peu avantageuse. Aussi avait-elle été fort surprise lorsque son père lui avait transmis de très mauvaise grâce un message de la part d'Eladar Calmcacil ainsi que le présent d'un palefroi de grande qualité... Ne pouvant bien sûr pas se passer de le remercier, la jeune elfe de l'époque rédigea une lettre formelle, l'assurant de sa gratitude et lui posant au passage un certain nombre de questions exigeant une réponse. Ainsi s'instaura entre eux, et au grand dam de ses parents, une correspondance régulière suivie de plusieurs invitations pour Ellyrion ou Tor Lothern... Finalement Serindë et Ohtar finirent par accepter d'accueillir Eladar Calmcacil dans l'espoir que quelques jours avec le Maître d'Ellyrion ferait réaliser à leur fille que ce dernier ne faisait pas le poids face aux jeunes aristocrates de Caledor. L'expérience eut l'effet inverse. Au lieu de leur faire prendre conscience de leurs différences, le duo se découvrit de nombreuses aspirations communes ainsi qu'une attirance mutuelle... Avant que les Numaën aient pu réaliser ce qu'il se passait, Idril avait fait ses bagages et était partie pour Ellyrion, ne laissant derrière elle qu'un mot d'excuse. Il lui arrivait d'avoir honte de ce comportement. Mais il lui suffisait généralement de se tourner vers son époux pour réaliser que la vie qu'elle avait choisie pour elle-même compensait de loin tout sentiment de culpabilité qu'elle pouvait éprouver...

Epilogue.
Ce fut la voix amusée de son mari et compagnon depuis presque deux millénaires qui la ramena à la réalité. "Alors on rêvasse en selle?" Elle lui adressa un regard qui se voulait méprisant mais n'y parvint pas. "Je pensais au passé..." "Pour ce qu'il y a à en dire..." "Cela fait tout de même deux millénaires." "Voilà qui ne nous rajeunit pas..." "J'ai 3225 ans, j'en ai passé presque mille dans une cour royale et les deux mille suivants à élever des chevaux tout en parcourant Ellyrion de long en large... Et je n'ai presque rien à raconter lorsqu'on me demande de parler de ma vie." "Te plaindrais-tu de ne pas mener une existence peu palpitante? Voudrais-tu affronter plus de dangers ou de crises amenant le monde au bord du chaos?" "Certainement pas!" s'exclama-t-elle. "Alors arrête de bailler aux corneilles ou tu vas prendre racine..." Eladar asséna une claque sur la croupe de la jument de son épouse qui bondit en avant entraînant sa cavalière dans la pente à toute allure. Idril se fendit d'une bordée d'injures fort disgracieuses dans la bouche d'une Dame avant de reprendre le contrôle de sa monture pour rentrer dans la colonne. Regardant une dernière fois le paysage avant de franchir le pont d'argent qui menait à la Cité, elle se dit que finalement ne pas avoir énormément de choses à raconter sur son passé était une bonne chose. Sa vie s'écoulait d'une manière satisfaisante, loin des conflits de ce monde, ainsi qu'elle l'avait souhaité. Elle espérait que cela dure encore longtemps. Pourtant un mystérieux instinct, logé au plus profond de ses entrailles lui sussurrait que sa prière devait rester lettre morte.

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