PRÉNOM(S) ◮ Silmarièn, qui signifie femme de l'ombre secrète. NOM DE FAMILLE ◮ Gloredhel. AGE PHYSIQUE ◮ 29 ans. AGE RÉEL ◮ 3166 ans. LIEU DE NAISSANCE ◮ Tor Elyr, en Ellyrion. LIEU DE RÉSIDENCE ◮Elle n'a pas de lieu de résidence fixe, elle voyage beaucoup, mais si elle devait appeler un endroit son « foyer » ce serait Tor Anroc. MÉTIER ◮ guerrière fantôme. SECRET ◮Silmarièn était une ancienne haute elfe. Ses parents étaient de hauts aristocrates. Ils ont été tués lors de la Déchirure, accusés à tort de vendre des informations aux elfes de la nuit. Elle a juré de venger leur mort. SITUATION ◮célibataire, et ce, depuis bien longtemps. Et elle ne cherche pas à trouver un compagnon pour l'instant. AVATAR ◮ aishwarya rai GROUPE ◮ elfes de la nuit.

QUALITÉS ◮ stratège - courageuse - téméraire - brillante - déterminée - confiante - amicale - aventurière - spontanée - franche DÉFAUTS ◮ têtue - bornée - dure - impitoyable - méfiante - colérique - paradoxale - émotive - rancunière - lunatique - impulsive POURQUOI CE GROUPE ? ◮ Elle aurait pu rester Haute-elfe et ne jamais être celle qu'elle est aujourd'hui. Pourtant, la Déchirure et ses conséquences lui a arraché et ses parents et tous ceux qu'elle aimait, pour des raisons futiles. Elle n'a pas supporté ces raisons. Les Drows auraient pu lui apporter beaucoup certes, mais se cacher dans les montagnes ? Non. Silmarièn est une battante et les elfes de la nuit lui semblaient prédestinés.

ANECDOTE 1 ◮ Silmarièn a eu deux choix : intégrer les hauts elfes et oublier, ou se venger. Elle a choisi la seconde option. Elle a la rancune tenace. ANECDOTE 2 ◮ Certains actes des elfes de la nuit la répugne profondément, cependant, l'elfe se contente de garder ses pensées pour elle. ANECDOTE 3 ◮ En tant qu'elfe de la nuit, et pour voir sa vengeance accomplie, elle veut voir son peuple restauré dans sa splendeur. Les elfes de la nuit ont les mêmes droits que les autres. ANECDOTE 4 ◮ elle a été l'un des généraux de Teclis II pendant quelques années, avant de refuser de reprendre ce poste, décidant finalement de rester simple guerrière. Ce geste n'a pas été apprécié, mais Silmarièn a quitté peu après Tor Anroc, vagabondant à son gré, restant toutefois joignable. Pour beaucoup, ce refus a équivaut à une trahison.

chapitre 1 ; le jour

« un jour, Silmarièn, tu seras maître toi aussi. » les yeux émerveillés de l’enfant regardèrent son père faire un pas vers l’animal. Il était splendide, à la robe noire brillante sous le soleil d’Ellyrion. Et quel regard ! Le regard d’un cheval à la volonté de fer, qui désirait par tous les moyens garder sa liberté. Pourtant, quand son père s’approcha de la gigantesque bête, il n’esquissa pas un geste. Elle entendant la voix de son père, parlant en elfique à l’animal afin de le rassurer, et sous les yeux de sa fille, Darion Gloredhel posa sa main sur le chanfrein de l’animal, puis, se retourna et se mit à marcher. Le cheval le suivit, aussi docile qu’un chien. Il revint vers elle, souriant. « tu seras, toi aussi capable de parler aux chevaux, Silly. » Et elle de sourire de ravissement. Elle avait à peine sept ans, et possédait déjà un esprit vif, et qui enregistrait tout ce qu’on lui disait.
La cité massive de Tor Elyr se dressait sur les bords de la Mer Intérieure, surplombant les élevages de chevaux, plus au sud dans les plaines. Darion et sa fille revenaient de la ferme que Darion possédait, et ou ses employés élevaient des chevaux pour lui. C’étaient de robustes bêtes, d’abord conçues pour les longues distances, et ensuite pour le loisir. C’était ainsi depuis des générations, et à entendre Darion, Silmarièn prendrait sa relève. Et la petite fille ne cachait pas sa joie quand son père la complimentait sur sa façon de monter à cheval.
Ils finirent par franchir les portes et remonter l’avenue principale. En tant que nobles éminents du conseil de Tor Elyr, Darion Gloredhel et sa femme avaient droit à une modeste villa dans les quartiers riches de la cité. Sa femme, une Haute elfe svelte, était fille d’un riche négociant qui arpentait les terres d’Ulthuan, par conséquent, elle avait beaucoup voyagé et ne cessait de raconter ses histoires à sa fille, qui, émerveillée, l’écoutait avec la plus grande attention.
Ainsi les jours s’écoulaient à Ellyrion. Des jours heureux, des jours baignés dans un soleil d’or, loin de la guerre, loin de tout. Pourtant, la Déchirure faisait rage, et plusieurs fois, son père fut mandé par les Gardes Phoenix.
Puis, vint le crépuscule.

chapitre 2 ; le crépuscule

Elle ne devint jamais maître d’Ellyrion. Elle n’eut jamais l’opportunité de passer les tests suffisants. A jamais elle se souviendrait de ce jour maudit. Ce jour ou sa vie a basculé dans les ténèbres.
Elle revenait d’une longue promenade à cheval avec un ami. Elle avait quitté ce dernier peu avant sa villa, lui souhaitant une bonne nuit. Elle s’était dirigée vers sa maison, et là, elle avait su que quelque chose n’allait pas. Toutes les lumières étaient éteintes, il n’y avait pas un bruit dans la ruelle. Suffisamment intelligente pour comprendre qu’elle était en danger - de plus, son instinct lui criai de faire demi-tour -, elle se dissimula dans l’ombre d’une ruelle pour y réfléchir. Plusieurs solutions s’offraient à elle ; soit elle retournait voir son ami, cherche refuge chez lui, soit elle se jetait dans ce qu’elle croyait être un piège, soit elle contournait la maison et entrait discrètement par le jardin, comme elle aimait parfois le faire pour surprendre ses parents. Elle raya la première solution ; fuir n’était pas dans son caractère. Quant à se jeter dans le piège… Elle opta pour la dernière solution. Elle se glissa d’ombres en ombres, silencieuse, jusqu’à parvenir au mur de son jardin, qu’elle escalada précautionneusement. Elle sauta par-dessus et retomba de l’autre côté, derrière un buisson, manquant de peu de s’enfoncer une branche dans les côtes.
De là, elle avait une vue sur tout le jardin. Il n’y avait personne, et, comme elle avait pu le voir par les fenêtres, aucun mouvement dans la maison. Elle traversa le jardin aussi qu’elle le put, se calant ensuite contre un des murs, pour se glisser par une fenêtre entrouverte. Seulement à cet instant, elle entendit des voix étouffées. Et elle remarqua aussi le désordre qui régnait dans chaque pièce de la maison. Tout avait été retourné, fouillé, brisé. Prise d’une colère furieuse, qu’elle contint à grand peine pour ne pas trahir sa présence, elle s’avança vers la provenance des voix. N’importe qui aurait fait demi-tour, sachant pertinemment que le danger viendrait de là. Mais Silmarièn voulait savoir pourquoi. Elle aurait mieux fait de faire demi-tour, cela lui aurait évité bien des tourments.
Là, dans leur salle à manger, son père était à genoux, deux épées croisées sur sa gorge, porté par un elfe, dos à Silmarièn. Malgré tout, elle reconnut la longue chevelure blonde d’un des Gardes Phoenix. Son sang se glaça. Sa mère, ou était sa mère ? Par les Anciens, non..! Elle la vit, étendue sur le sol, le regard sans vie, le sang tachant ses joues délicates. « tu cracheras le morceau Darion !
— que veux-tu que je te dise ? Des choses que je ne sais pas ? Voudrais-tu que je mente Elladan ? » la voix de son père ne tremblait pas, pourtant, Silmarièn vit la peur dans ses yeux. Il y eu du mouvement sur la gauche, et un instant, un autre homme apparut dans le champ de vision de Silmarièn, et, celui-ci l’emplit d’effroi. C’était l’un des hommes du roi Phoenix !
« Je veux que tu cesses de blasphémer ! Pour une fois dans ta misérable vie de traître, parle ! 
— par les Anciens, regarde-toi, Elladan ! Cette guerre te rend fou ! Comment peux-tu oser m’accuser, après tout ce que j’ai fait pour le Roi ? Après tout ce que j’ai fait pour VOUS ! 
— mes ordres sont clairs, si tu ne me dis pas ce que tu as dit à ces raclures d’elfes de la nuit…
— tu vas me tuer ? En auras-tu le cran, de tuer un innocent ?
— moi, non, mais lui … d’ailleurs, ou est ta délicieuse fille ? Nous aurions deux ou trois questions, pour elle aussi. Je te le redemande une dernière fois.. »
Il fut interrompu par le second elfe, qui venait de trancher la jugulaire de Darion Gloredhel.
« je n’ai pas ta patience, Elladan. » Ses mots sonnèrent comme un glas. « trouvons sa fille. » La phrase eut le déclic dans l’esprit de Silmarièn, et elle comprit aussitôt qu’elle devrait quitter la ville le plus vite possible. Pas le temps d’emballer quoique ce soit, elle fit le chemin en sens inverse, et disparut dans les ruelles d’Ellyrion plus vite que n’importe quel voleur.

chapitre 3 ; la nuit

Par la suite, Silmarièn retourna d’abord à la ferme de ses parents. Elle y prit le meilleur de leurs chevaux, tout l’argent que son père avait caché sous son lit, et deux épées jumelles, ayant appartenues à son grand-père. Et elle quitta Ellyrion. L’état dans lequel elle était oscillait entre colère furieuse et peur terrible. Elle fuyait, c’était tout ce qui importait.
Elle passa la frontière du seul pays ou elle savait qu’on ne viendrait pas la chercher : Nagarythe. Elle y rencontra des elfes de la nuit, certains d’anciens hauts elfes, d’autres, sylvains, d’autres encore plus petits qu’elle, alors pourtant plus vieux qu’elle. Mais tous, avaient la même haine qu’elle. Ils lui apprirent le maniement de ses deux épées, et, bientôt, elle devint redoutable. Mêlant un esprit vif et stratégique à une fluidité et une rapidité hors normes.
Lorsque Teclis II fit son retour sur Ulthuan, Silmarièn se joignit à ses troupes. Très vite, il fut clair qu’elle ne resterait pas un soldat bien longtemps, ses talents de stratège éblouissant ses supérieurs. De simple soldat, elle passa major, puis lieutenant, pour finir général avec l’accord de Teclis II lui-même. Elle ne sait pas comment elle a pu en arriver jusque là, peut être avait-elle une trempe que Teclis avait appréciée, ou avait-il vu en elle un potentiel pour son armée, toujours est-il qu’elle conduisit plusieurs de ses armées contre les Hauts-Elfes, et les Elfes Sylvains. Chez les Elfes de la Nuit, elle était surnommée Coursevent. Car certains pensaient qu’elle était capable d’établir un plan lorsque le vent tournait.
Elle n’a jamais prêté d’oreille à ces rumeurs, qui sont, pour elle, des exagérations. Sylmarièn ne fait que ce pour quoi elle est douée, et recevoir des fleurs pour ça n’est pas son but. Et pourtant son intégration au sein de la Nuit fut l’une des plus rapides, alors même qu’elle était une ancienne Haute-Elfe - fait que, bien évidemment, elle se garde bien de divulguer.
Elle était l’une des armes dont les Elfes de la Nuit avaient besoin.

chapitre 4 ; l'aube

« Refuser de continuer à être votre général ne signifie pas que je quitte votre service. Seulement que je préfère mener ma vengeance de près, plutôt que de loin. Vous devriez comprendre cela mieux que quiconque, Seigneur des Ombres. » Les yeux bleu océan de Silmarièn ne cillèrent pas devant ceux du Seigneur des Ombres, et, d’un geste il lui ordonna de se retirer. Elle savait que son geste risquait d’être mal prit, mais désormais qu’ils avaient repris Tor Anroc, elle voulait continuer seule son chemin vers son objectif. Elle n’avait jamais oublié leurs noms, ni leurs visages. Et rester en tant que général signifiais rester auprès du Seigneur, hors d’atteinte des Hauts-Elfes.
Quand bien même elle avait apprécié jouer les stratèges, ce n’était pas ça son but. Les âmes de ses parents criaient réparation depuis trop longtemps. Et il n’était pas écrit qu’elle ne pouvait pas redevenir général un jour.
Pour l’instant, elle continuerait sa vengeance effrénée seule.